Climat, faune & flore des barrancas
Climat
En basse altitude, le climat est de type subtropical, avec des températures douces toute l’année. À 2 500 m, le climat est de type alpin à tempéré. La période la plus chaude de l’année court d’avril à juin, avec des températures régulièrement supérieures à 30 °C et de fréquentes sécheresses particulièrement ces 70 dernières années. Même quand le climat est clément, la plupart des Tarahumaras subsistent tant bien que mal, cultivant à peine de quoi survivre. Mais aujourd’hui, les cultivateurs n’arrivent pas à faire pousser la plupart des cultures et, au cours de l'hiver 2012 notamment, une vague de froid inhabituelle a détruit une bonne partie de ce qu’ils étaient arrivés à planter... Les pluies peuvent, en revanche, devenir torrentielles dès juillet.
Faune et flore
La région connaît vingt-trois espèces de pins et deux cents espèces de chênes. Les sapins de Douglas recouvrent les hauts plateaux tandis que les chênes occupent les altitudes plus basses mais la déforestation menace de nombreuses essences. Pendant la saison des pluies, de juillet à octobre, les canyons se couvrent de fleurs sauvages. Buissons et broussailles, qui résistent bien à la sécheresse, garnissent les falaises. Le fond des canyons, plus humide, abrite des ficus et des palmiers.
Les cougars se cachent dans les zones les plus reculées et ne sont que difficilement visibles.
L’augmentation de la population humaine et le développement du tourisme exercent de fortes pressions sur l’écosystème et le mode de vie indigène. L’agriculture, la pâture et l’abattage des arbres pour le combustible et la confection de meubles accélèrent le phénomène d’érosion. Le pic impérial et le loup du Mexique y ont disparu.
L’exploitation à ciel ouvert de mines de cuivre et d’or est source de pollution atmosphérique et détruit l’écosystème de la grenouille tarahumara. Des barrages ont été construits sur tous les cours d’eau, provoquant des pénuries d’eau chez les habitants des zones désertes environnantes ainsi que d’importants dommages sur les forêts et habitats tropicaux.
L’État fédéral mexicain a établi un parc national, le Parc national des Barrancas del Cobre, englobant les municipalités de Batopilas, Bocoyna, Guachochi et Urique, mais la protection effective des espèces menacées demeure très faible.